artistes
Tracas d’amour – texte pour sculpture
01/11/2024
dans une forme simple,
dans une brique de terre
existe un tracas d’amour.
Cette forme, cette brique vibre d’un appétit
prononce une adresse à l’hétérogène
sans filtre ni discours
sans teint, ni mien et sans choix
Advient sa mise en amour
avec ses comparses forestiers:
tiges, feuilles, fruits, écorces.
Certaines briques se cabrent,
torsions et délitements
Par et pour l’exogène d’elles
A chacune son attrait
son désir puis
son tumulte exquis
pour le «toujours autre» qu’elles
Je pense que quand autrui est «toujours autre»,
C’est là le fond de l’amour
disait Levinas
Ne connaissant le manque,
pareillement
toute terre franche
prononce une palette d’expires,
assouvit son tracas d’amour
auprès du végétal
multilingue, multimodal
Elle crée société
Laure Gilquin et les vents souterrains
10/10/2022
…Au cœur des propositions artistiques, le sol, le mur, des poches accueillent ou portent racines et verres soufflés. Des pauses, non, plutôt des blanches, des veilles, des silences, des tremplins ponctuent autant de torsions rapides, crispées dans un arrêt. Ces installations sans centre, sont telles des démultiplications de tons, des partitions parfois étouffées ou braillant, jamais tranquille…
Christiane Fath affectionne le travail du tissu, du tissage, de l’empreinte. L’artiste glane ce qui jonche les parcours : parcelles de tissus de Provence, de Madagascar. Iles ou mers, il s’agit de réveiller les routes sans se mêler des pleins et (…)
Pour Petros Koublis
08/01/2022
J’aime cette vache, elle s’avance peut-être, elle teste ma présence. Elle participe à un monde onirique où les ronds d’une petite pluie occupent l’air, où l’herbe couchée s’éclaire tumultueuse. Un vent peut-être. Petros Koublis tisse une atmosphère pour envelopper notre rencontre. Une magie des lieux, presque inventée s’opère. Le poil de l’animal est une matière de l’espace, à sa juste place.…
C’est une photographie prise au microscope à force atomique. Elle sort du CEA-Leti et est le fruit de l’entier savoir-faire de ce laboratoire. Guillaume Lemoine en est l’auteur, l’instigateur …
Drawn and Quartered
08/12/2021
Les œuvres de Paul Wallach sont ainsi faites qu’on observe l’emboitement qui fait leurs corps sans pour autant comprendre comment elles épousent le mur. Drawn and quartered date de 2016 et fut présentée à la dernière exposition monographique de l’artiste (…)
Olympe et callipyge
06/10/2021
Un vestige Nous sommes face à son dos. Debout, elle semble s’élancer. La colonne pousse tout le corps en avant, et les fesses, en retrait, en dégorgement amplifié, suivent et s’élancent, elles aussi. Le creux de sa colonne vertébrale rebondit (…)
Pour Jean-Michel Fauquet
05/09/2021
Pour Jean-Michel Fauquet Le noir couve l’image d’un cerne de brume, tout de go duveteux et solide. L’éclair d’un blanc franc est rare, le lumineux est ligne, pâturage ou parfois il est toute la face d’une structure éclairée dont on (…)
Pour l’inconnu d’Andres Serrano
29/06/2021
Pour l’inconnu Il est mort et beau, avisé de son sort par une couture bleue à la gorge. Il semble blanchi de tout acte de vie par une coiffe de drap pâle. On ne voit guère ses yeux enfouis dans (…)
La lumière à l’arrêt La lumière ne ricoche pas, ne se meut pas d’un point à l’autre, elle se transporte au fond des tripes. Migrant d’un été en Laponie jusqu’au sud de la France, la lumière est encore incomplète. Bien (…)
Pour Petitepoissone
31/03/2021
… Sans faction que le bien–être de soi-même, sans patrie que celle de chaque existence quotidienne, Petite Poissone œuvre pour un élan doux et lucide sur nos petits et grands sentiments de merde. Merci à elle. Petite Poissone, « la vie est belle quand tu t’en mêles ».
Le rêve du noir
29/03/2021
Dormir au fond d’une matière Pour les photographies de Michel Handschumacher Le noir se rêve cœur, roche, milieu, aiguille, sillon. Dormir au fond d’une matière, se faire branche, feuille, pli, verre si seulement s’eut été possible. Se courber au creux (…)
Deux installations de l’artiste contemporaine Claire Morgan, née à Belfast en 1980, se pensent l’une en vis-à-vis de l’autre dans cet article. Il s’agit de Gone to Seed et de Here is the End of All Things, toutes deux créées (…)
Les caresses zénithales d’Hélène Langlois
03/03/2021
Et la lumière pend, se couche puis se replie. Ici et là. Hélène Langlois relève les caresses de la lumière, étalées ou circonscrites au loin sur une façade, sur une grue, au plus près d’un interrupteur, sur les traces d’un (…)
La carpe de Naohiro Ninomiya
14/01/2021
L’exposition photographique de Naohiro Ninomiya a ouvert ses portes à la galerie Metamorphik à Lyon. Patines Orotone, tirages argentiques, lignes acérées couvrent les murs. Devant ses tirages photographiques, les durées volent en éclats, au diable les ouvertures et les temps (…)
Claire Lindner
01/12/2020
Le ciel et la terre, il faut les imaginer d’art. Que ce soit eux qui bougent et plus jamais nos doigts auprès d’eux, tétanisés qu’ils sont, nos doigts au souffle coupé. Ainsi, en ce deuxième confinement – texte écrit le 20-11-2020- qui cadre si bien les temps et les espaces par des fenêtres, offrons la buée des mots aux nuages et aux installations de la céramiste Claire Lindner. Voici pour ses pièces, un poème…
À la recherche du soi
04/08/2020
J’ai cherché le Dasein et j’ai trouvé le conatus alors je me suis interrogée sur mon propre champ de forces Qu’est-ce qui me met en actes suis-je une somme de perceptions émises et reçues Mon être est-il visqueux qu’il déborde (…)
Pour les sculptures d’ Awena Cozannet
07/03/2020
A l’occasion de la résidence de l’artiste Awena Cozannet et de son exposition « Ce qui nous rassemble » au Palais de l’Ile d’Annecy ouverte au public à partir du 18 février 2020, discourons quelque peu sur ce matériau qui la (…)
Christian Renonciat
02/10/2019
Il fût dans les écuries de Chaumont sur Loire, en leurs box et de la main de Christian Renonciat, des sculptures du nom de Troublements.
Pour Pascale Parrein
14/11/2018
Comme un passage
à vide
à blanc
au singulier
la figure se déchausse
du clair de la feuille …