critique
Cette rubrique regroupe des textes critiques sur l’art, la réception des œuvres. La poésie y prend toute sa place cherchant à aborder l’œuvre par son volet sensible. A chaque texte, une thématique, un axe d’approche est abordé pour trouver de nouvelles cartographies du monde de l’art. Poussée intime, l’églantier, la fuite, les ateliers partagés sont autant de titres que de programme d’expositions mentales.
Pour l’inconnu
01/08/2022
Il est mort et beau, avisé de son sort par une couture bleue à la gorge. Il semble blanchi de tout acte de vie par une coiffe de drap pâle. On ne voit guère ses yeux enfouis dans l’ombre, il (…)
Chronique « se rendre »
20/04/2022
Karine Maussière « arpent[e] un lieu et ce qu’il dit de nous et le cartographi[e] autrement, écri[t] depuis cet espace autant géographique qu’intérieur et accept[e] une forme de reddition à l’ordre du monde, contre nos artificielles fabriques fictionnelles. » Voici que je (…)
A sa grande-tante Esfira et sa famille, massacrée avec tant d’autres le 19 septembre 1941, l’artiste offre un film-hommage à la mémoire des victimes de Babi Yar par le 201e bataillon Schutzmannschaft. « D’un éclat de météorite, on peut extraire quelques menus (…)
Sur une invitation de Flore Gaulmier pour Amorce, telle une carte déroulée d’un étui immense, Le royaume vert ou l’océan des possibles s’étire sur sept mètres de long. L’œuvre se déploie en morse, avec des soupirs, des bonds et des (…)
7h15 merle noir
08/01/2022
7h15 merle noir de Judith Auffray est un film présenté actuellement dans l’exposition Panorama 23 – Par le rêve. Le 2 décembre dernier prenait place dans l’auditorium de l’ADAGP, Studiocritique #3. Fruit d’une rencontre entre critiques d’art et artistes-étudiants de la promotion Marie Curie du Fresnoy, l’occasion fut donnée à Judith Auffray et Laëtitia Bischoff d’aborder les thématiques et problématiques à l’œuvre dans « 7h15, merle noir » (film, 2021). En voici une restitution.
Confins : quand l’île prend la relève
29/11/2021
Voici une exposition collective, une chance émue donnée au croisement des parcours. 10 artistes se tiennent du sol au ciel en passant par les corps, les plantes et l’histoire qui les façonnent, tous. Il et elles vivent et travaillent à (…)
Claire Morgan a fait voler ses installations d’aires, de plumes et de cornes depuis son atelier jusqu’ à la Galerie Karsten Greve à Paris. Le terme « renewal » tiré du titre de l’exposition est tout à fait approprié pour ce nouvel (…)
Yielding Place de Paul Wallach à la Galerie Jeanne Bucher Jaeger L’exposition Yielding Place de Paul Wallach offre jusqu’en novembre 2021 une traînée de temps, recluse et étirée. L’artiste sculpte l’air et l’espace à la Galerie Jeanne Bucher Jaeger. Mes (…)
Pour que la peinture ne sèche jamais
02/05/2021
Expiré des séries Kalashnikov et Les revisités de Gaël Davrinche ainsi que des Blood Drawings de Claire Morgan, ce petit texte est là pour dire les temps qui caracolent en une seule toile et aider à étancher une soif de (…)
Deux installations de l’artiste contemporaine Claire Morgan, née à Belfast en 1980, se pensent l’une en vis-à-vis de l’autre dans cet article. Il s’agit de Gone to Seed et de Here is the End of All Things, toutes deux créées (…)
L’art à l’état d’aire
03/03/2021
Caroline Tapernoux, comme Claire Morgan ou encore la compagnie Adrien M et Claire B, tapisse d’aires les espaces d’art. La suspension est de mise, la lumière se prend dans les micro-accros de l’air.[…] la lumière de Caroline Tapernoux, elle drape et donc visibilise les cascades et les avalanches des aires de l’air.
Lichen
01/02/2021
Pour le lichen comme dans le dessin, il n’y a pas de chef chez les lignes encordées, pas de cime non plus. Partons en digression pour un abandon formel avec les dessins de Nicolas Aiello et les photographies de Susanna (…)
Les animaux montent à Paris
14/12/2020
Dans Bêtes de scène, se déploie une palette de regards de sculpteurs contemporains sur la figure animale, si tant est que cela existe. L’occasion pour nous de découvrir ce que l’art d’aujourd’hui retient et modèle de l’animal mais aussi d’imaginer l’animal comme mesure de l’homme. Une colonisation joyeuse s’empare de l’espace Monte Cristo…
L’inventaire
27/11/2020
On dit que la rivière que l’on traverse n’est jamais la même, ne peut-on pas dire de même au sujet du vent ? L’air qui nous brosse sur son passage ne ressemble pas à celui d’hier, s’est rafraichi depuis qu’il est (…)
Lors du Concert pour le Biocène de l’artiste Eugenio Ampudia, nous n’étions plus en lieu et place des spectateurs, notre œil s’est tourné vers la salle, nous étions du côté des artistes-musiciens, du côté de cette scène qui offre aux (…)
Big and small animals are watching you
28/05/2020
… Le monde semble donc être, non pas ce qui rempli l’espace, mais ce qui se trouve en frontière de civilisation, repoussé, mais vivant. Pour faire un raccourci de Manet à Grimault, le monde est gardé par des lions, des oiseaux et une grenouille. Il apparaît comme l’espace qui va « sauver » les humains. Il est le dehors de la civilisation. Alors la question subsidiaire, à l’actualité patente pourrait se retrouver dans les mots de l’anthropologue Tim Ingold, lorsqu’il formule :
« Nous considérons-nous comme des êtres à l’intérieur d’un monde ou comme des être sans monde? » …
Les artistes-géographes
18/04/2020
Les artistes-géographes Si le coronavirus confine aujourd’hui les humains dans des aires restreintes, il est de longue date que les œuvres confinent des mondes en des dimensions resserrées. Voici les artistes-géographes, plus enclins à mettre en boite qu’à arpenter les (…)
Inter-espèces
06/05/2019
Comment repenser le rapport nature/culture dans lequel s’insère le champ artistique? Nous pourrions tout d’abord envisager la combinaison nature/culture au regard de celle que forme la chimie et la physique ensemble. La chimie étudie les particules et leurs comportements. La (…)
L’inconfort
04/04/2019
La photographie n’est pas une zone de confort. On peut la vivre comme un malaise, un trouble aux tripes qui expire enfin, une expérience où les angles morts s’étirent en marécages pour les sens. Cet inconfort, on le retrouve de (…)
Le malentendu
05/03/2019
L’œuvre de Didier Marcel est une icône. C’est une icône de la distance, de celle que nous avons instauré au fil du temps avec la terre. Dans chacune des « gênes » de l’œuvre SANS TITRE (LABOURS), 2006 transpire un grand (…)