Laocoon

07/02/2011

Un doigt de pied trop écarté ne touche plus terre.

Il est attaché à un corps qui se débat.

Le genou exclame une torsion générale.

Vers lui les lignes se cassent et les muscles se tendent.

Les mèches de barbe sont autant de larmes qui coulent.

Les sourcils en arrêtes montagneuses cherchent désespérément leur cime.

Le sinueux prend le dessus.

La force s’incline.

Le ciel est imploré, la terre un calvaire.

Oui, il bombe le torse et creuse les reins,

Bascule la tête.

Le désespoir comme de vains muscles,

C’est le corps qui prend l’âme,

Qui s’entortille avant de sombrer.

On érige ton sort qu’on ne veut perdre pour mémoire, pour pédagogie.

Tu es l’idée de défiance aux traits de douleur.

C’est à toi que l’on parle,

Toi qui ne peux te plaindre qu’au visiteur.

Tes mains se crispent,

Tu vas choir.

Tes courbes parlent à mon calme,

Tes liens à mes amitiés.