Eczéma

28/01/2019

Des trous volcaniques dans les bras, par petites touches, petits amoncellements. Ils ne créent même pas une danse, n’ont pas le sens du motif. Ils sont la complète discordance de la peau, qui gratte, qui souffre, qui appelle l’air. L’air gèle, resserre et tire pour cajoler en flammes.

Cette mue ne veut pas s’arracher. Trop de voix parlent sur ce corps. Une cacophonie de pores. Il faudra bien retrouver la justesse d’un bras à la ligne non interrompue, d’une main jusqu’ à une coudée.

Je laisse dormir l’eczéma pour qu’il se tapisse, prenne l’envie de se fondre dans la masse d’une peau lisse et enjouée.