Claude Privet

07/02/2011

photographie Didier Gourbin

Un martyr aux abois,

la jouissance d’un cri,

agonie et rixe s’installent

pour un face à face qui étiole le bois et la cire.

Les revenants s’approchent sans jamais se perdre.

Leurs orbites se creusent, s’élargissent et répondent par un son sourd et grave aux cris des mâchoires défaites.

Ces vestiges d’une vie, ces résidus humains fabriqués de toutes pièces portent la marque de nos ancêtres.

L’artiste fabrique ce qui restera ou rêve ce qui aurait pu rester, de nos corps, de nos mythes.

Exhumation et naissance deviennent synonymes.

Le spectateur est arrimé au vide, perdu dans l’Histoire.

Il ne sait que dire au crâne qui lui fait face mais ne peut s’empêcher de croire au tragique qu’il renferme.