ailleurs
C’est au sujet d’ici et d’ailleurs, de maintenant et de la pensée qui court. Pour certains, ces textes sont le fruit de contraintes constructives… Ainsi dans cette rubrique se côtoient une lamborghini, des souvenirs de Chine, les impressions d’une femme enceinte, des brebis en alpage, le ciel de Drôme.
Haiku libre de février
11/02/2016
il est un carré
saillant
une dent de terre
les noyers en
lignes
comme une
nappe accompagne
un dessert
Sillon d’aquarelle
Et hautes traînes
Souffle blanc
Se love
Aux pores des pics
Un indice se tapi
dans la découpe
d’une bassine d’encre
Chats, pieds, yeux, torses
Phares des nuits de Dakar
Les épicentres d’univers sans astres
Haïku non conventionnel d’hiver en Alsace
12/01/2016
Démanteler le ciel
A coups de
Fractions de nuages
Indigène de Nouvelle Bretagne, 1918
17/11/2015
beau comme
un vaisseau
sur un corps d’homme
deux entités
qu’un être sans traits
Courts haïkus non conventionnels d’octobre
04/11/2015
une lune aux abois
pourprée de nuages
elle s’avance
Dans une boite en bois
l’espace s’écarquille
et le ciel ondoie.
Vers une fin
12/05/2014
un fin fil s’épaissit
la myopie revient à l’hôte
l’opacité reconquièrent les rues
la ville referme ses murs
renferme son bruit,
…déceler au travers des gouttes,
dessous les écailles,
une forme qui conte les roulements marins
et le déroulé chaotique de leur marche.
Le dégradé de l’ombre
se mesure-t-il
au nombre décroissant
de photons?
Mêlé et assourdissant Ligne ou point Il singe zéro Le chaos fond en ligne de fuite La mer et la terre ont échangé leurs rôles La terre saoule Sans passé ou preuve d’échappée
Trois lignes justes
A l’épaisseur vigoureuse
Et l’étoffe du personnage central
S’envole.
Le monde est fait
de canevas
célibataires
et stratifiés.
La terre, les arbres,
et le bleu…
Elle fait le tour
de sa cour
chaque soir
en un rond méthodique
recouverte de drap
et de nuit.
Je suis en ville
comme en maladie.
J’ai le tournis de ville,
un mal terrien pressurisé
sans plus d’échelle ni même racine.