Un propos Art-Science autour de la démarche artistique de V. Legembre

28/09/2011

tous droits réservés à l’artiste Valérie Legembre

Si les scientifiques ont une visée, un objectif : confirmer ou infirmer une hypothèse, nous cherchons à savoir où ils vont et d’où ils viennent, où leur travail nous mène.

Souvent leur protocole est tût, les gestes sont enfermés en laboratoires, leur quotidien se préserve à nos yeux, leur tâche nous est endormie.

 

Les longs préparatifs, les échecs parfois, la gestion logistique des outils, des températures, des pressions, des mesures, des échantillons, des durées, de l’entrée ou non d’un élément dans l’équation…

Peu importe le but, l’origine, l’issue, Valérie Legembre suit les mains, enregistre les gestes qui permettent de sonder l’observé. Désosser, démembrer, touiller, dissoudre, ausculter les bruits de la matière.

 

Biologie, science de la matière ou de la lumière, partout c’est cette danse qu’elle retient, ces pas de doigts autour des échantillons au milieu d’une scénographie de verre, d’écrans, de gants et de sondes.

Faire les gestes des autres pour redécouvrir son monde et l’amener faire de nouveaux voyages.

 

Inversez le tout et un scientifique se retrouve à mimer des coups de brosses avec un tube à essai…ridicule diriez vous peut-être. Mais la recherche artistique ne connait qu’un protocole et pas de frontière…celui d’ouvrir son champ.