Pour Pytshens Kambilo, l’altochimiste

03/09/2012

Pytshens Kambilo

Pytshens Kambilo, l’Altochimiste

Une chimie d’accords, de temps et de syncopes, une quête sensible précise comme les sciences, telle est la musique de Pytshens Kambilo, altochimiste.

En ses chansons se distillent ingrédients poétiques, souvenirs dosés, ressources instrumentales insoupçonnées.

Il met du « soi » » et du « présent » pour façonner une musique passée. Il aimante les lignes et modèle les contours d’une histoire musicale, celle du Congo, celle de la bouillonnante Kinshasa.

Auprès de ses paires, il a appris à jongler, à jouer dans l’architecture de leur tradition harmonique. Ainsi paré d’un étui empli d’Histoire, au gré des latitudes, il crée des mondes, calibre des rythmes fous, chante la teinte de l’immuable et du caché.

Ses liens s’étendent et puisent leurs forces sur trois continents. Les contes des ancêtres et les ailleurs des vivants creusent les sillons d’une musique nouvelle et cambrée par les âges.

 

 

 Musicien – compositeur – interprète

Pythsens Kambilo pense des pauses et niche chacun d’entre nous au creux de sa trame mélodique. Il réinvente la musique, fabrique ses instruments, construit sa propre langue. Sa guitare est de sa main taillée, ses mots, de langue Ndoa, repensés entiers en grammaire et sonorités.

L’altochimiste ne laisse pas les astres seuls. Comme un grand écart, les petits riens bâtissent  les épopées. La composition musicale est pour cet artiste, la juste rencontre de deux axes : l’un file tel le quotidien, l’autre philosophique s’élève.